Sarah, notre danseuse "étoile"...

Publié le par AnneLB

Sarah, notre danseuse "étoile"...

J'aime les étoiles.

L'un de mes souvenirs d'enfance préféré est lorsque nous rentrions de nuit de chez mes grands-parents et que le sommeil ne m'ayant pas encore gagnée, je regardais par la fenêtre de la voiture un ciel étoilé, une immensité ou je pouvais m'évader. Le terrain était propice à mon imaginaire débordant (ça n'a pas changé question imaginaire). Je quittais le lieu réconfortant de nos "origines", où je sentais mes parents...heureux je crois. J'étais bien, rechargée de l'affection simple des anciens, et de leur regard aimant et bienveillant.

Puis au caté, l'étoile trouva là encore un sens heureux, signe de lumière, de chemin, de présence, que tout enfant adore découper, colorier, deux triangles en "papier doré" suffisaient à nous rendre "créateur" nous aussi de ce petit astre étincellant.

Veiller le feu la nuit, pendant les camps scouts, tablette de chocolat à portée de main (ou camembert parfois, bien plus rustique que le chamallow!) et profiter de l'enseignement de la voûte céleste par notre cher aumônier Hervé, des mots d'une prière simple et sereine, aura aussi ajouté à mes formidables expériences de vie...

Il y a quelques jours c'est les yeux pleins de buée et le mouchoir en poche que se passa ma soirée devant "La Rafle" de Roselyne Bosch. Ravivant en moi la révolte d'un passé contre lequel on ne peut rien si ce n'est ne pas l'oublier, ma chère empathie à vif, face aux injustices de tous les temps, de tous les lieux, et encore aujourd'hui si présentes dans "notre" monde, me faisait pleurer...

Mais au détour de cette horreur, du délire, de la folie et barbarie...ce film fait aussi briller la vie dans toute sa splendeur, sa force, et ses possibles, (tout comme dans "La Vie est Belle" de Roberto Benini, ou "Elle s'appelait Sarah" de Gilles Paquet-Brenner) à travers ce passage extraordinaire où une mère, une étoile cousue sur le coeur, sort des rangs, nourrie d'un amour infini et puissant, alors qu'on la sépare de son enfant elle lui demande (ordonne) de fuir, et de vivre!

Evidemment, il va survivre.

Fallait-il cet extrait de film pour me rappeler encore combien le regard et les mots, les gestes des parents re-donnent vie (ou pas), chaque jour à son enfant, le porte, l'invite, l'encourage dans les bons et les moins jolis instants de son existence. Une évidence qu'il nous faut parfois raviver à nos mémoires..., il y en a tant qui en sont privés.

Quelle merveilleuse et (parfois) lourde tâche pour les adultes de les inviter à la vie qui les appelle, comme une étoile qui brille toujours dans leur ciel quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, pensent, croire en eu et en leurs choix de vie quels qu'ils soient.

Au préalable il fallait aussi que quelqu'un, un jour, à la maison, chez des grands-parents, des oncles ou tantes, au caté, aux scouts, en cours de musique, de danse classique ou ailleurs...ait cru en nous!

Danse Sarah, danse!

Sarah, notre danseuse "étoile"...
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